Petite histoire des jeux de carte
     Les cartes " sarrasines" on été introduites en Europe vers 1360 par les croisés et les marchands vénitiens.
A cette époque de nombreux dessins et écrits à Bâle, Barcelone, Bruxelles font déjà références aux cartes à jouer.

     Dès le début du XVème les peintres spécialisés dans le dessin de cartes se multiplient.

     Au Nord de l'Italie le jeu de 52 cartes est réparti en quatre familles : pièces, coupes, cimeterres, maillets de polo.
Ces quatre familles symbolisaient les vassaux versant de l'argent au sultan, la nourriture et la boisson, la protection militaire et le sport.

     Puis peu à peu les maillets devinrent des sceptres puis des massues. Certains décidèrent de remplacer la carte du vice roi par une dame.

     Dans un document datant de 1376, on constate que la carte maîtresse est le soleil suivi par le roi, la reine, le chevalier, la dame, le valet et la servante.
Les cartes à Florence représentaient parfois de jeunes danseuses nues.

     A Londres en 1674 Charles Cotton publie "The Complete Gamester" qui définissait les règles de base d'une douzaine de jeux de cartes différents.

      A Venise les aristocrates possèdent des hôtels particuliers appelés Casini (ancêtre du Casino) où le jeu était pratiqué sans retenue, salons fréquentés par les célèbres "cortigiani onesti", ces courtisans bien éduqués et soi disant "honnêtes", dans le style de Don Juan : de fins représentants des valeurs libertaires.
C'est aussi à Venise qu'est né le "Primero" qui déferlera sur l'Europe et deviendra le Poker.
     Vers la fin du XVème siècle, les fabricants de cartes découpent le jeu en quatre familles de deux couleurs, le rouge et le noir. Les cœurs représentent l'église et les carreaux la classe marchande. En noir on avait opté pour les cartes pique symbolisant l'Etat et les cartes à trèfle symbolisant les fermiers.
Chacune des familles représentant la spiritualité, l'argent, la guerre et l'agriculture.

     Plus tard le Roi de Pique fut dessiné pour ressembler à David, Roi des hébreux. Le Roi de Trèfle représentait Charlemagne, le Roi de Carreau Jules César et le Roi de Cœur Alexandre Le Grand.

     Les quatre rois symbolisaient donc la culture juive, le Saint Empire romain et la Grèce antique : les trois berceaux de la civilisation occidentale:

     — la Dame de Pique représentait Athéna,
     — la Dame de Carreau Rachel, femme de Jacob,
     — la dame de Cœur, Judith, héroïne juive qui trancha la tête du
         général assyrien Holopherne après l'avoir saoulé,
     — la Dame de Trèfle symbolisait Argine, anagramme de Regina
     — le Valet de Pique rappelait Ogier, chevalier de Charlemagne,
     — le Valet de Carreau représentait Hector de Troie,
     — le Valet de Cœur Etienne de Vignolles,
     — le Valet de Trèfle, Judas Maccabée qui dirigea la rébellion
         juive contre les Syriens.

     Par la suite les cartes furent numérotées de 10 à 2 pour la facilité du comptage, chaque chiffre correspondant à un nombre équivalent de symboles.

     L’As symbolisant l'entité qui surpasse l'être humain, s'écrivait sensiblement pareil en anglais (Ace), en espagnol (As), en italien (Asso), en allemand (Ass).
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P.G.
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