ADDICTION
A – Etymologie
     Le terme vient du latin "ad dicere" littéralement "dit à" signifie dans l'esprit "appartenir à", utilisé surtout pour l'esclavage, phénomène social reconnu et légal chez les romains.

     Au Moyen-Âge le terme évolue sensiblement et signifie plutôt obligation d'un débiteur à payer son créancier par son travail en se mettant à son service, couramment infligé par les tribunaux de l'époque.
     Par contre dans la langue anglaise, dès le XVème siècle "addiction" désigne la relation contractuelle de soumission existant entre un apprenti et son maître.

     Puis peu à peu le sens du terme se rapproche de la définition actuelle désignant des passions nourries moralement répréhensibles.

     Freud fut l'un des premiers à utiliser le terme d'addiction en illustrant un "besoin primitif" plus ou moins inconscient chez tout être humain.
B – Fonctionnement
     Très longtemps considéré comme une absence de volonté, les mécanismes psychologiques de l'addiction sont désormais mieux connus.
     Le dysfonctionnement du système de récompense pivot des phénomènes de dépendance a été mis en évidence.
C – Classement des types d'addiction
I – Dépendance physique (drogues physiques)

     Relation crée entre la consommation répétée d'un produit et l'organisme qui l'assimile à son propre fonctionnement et qui développe des troubles physiques. Ex : alcool, tabac, drogues douces, drogues dures, médicaments.

II – Dépendance psychologique (drogues virtuelles)

     Le produit est remplacé par une habitude, action répétitive, créant un désir insistant et persistant, un état de frustration extrême en l'absence de l'activité recherchée. Ex : Internet, pornographie, jeux vidéo, jeux d'argent…

     Le traitement des dépendances physiques est connu et appliqué avec plus ou moins de succès. Il vise d'abord l'abstinence grâce à un sevrage (avec ou sans opiacés) en doses dégressives avec ou sans soutien d'une psychothérapie.
     Ex : la méthadone permet aux toxicomanes de sortir de l'illégalité en accédant parfois à une certaine autonomie, le danger étant de remplacer une aliénation illégale par une autre aliénation médicalisée officielle.


     Par contre en ce qui concerne les dépendances psychologiques ou drogues virtuelles, le produit est impalpable, incolore, inodore puisqu'il est virtuel, il n'existe que dans l'imagination mais ses effets sont réels et dévastateurs, il est donc particulièrement difficile à soigner.


     Nous allons particulièrement nous intéresser aux jeux d'argent casino, poker qui en plus des dégâts psychiques sur la santé du joueur peuvent aussi provoquer des dégâts collatéraux, destruction du patrimoine et ses conséquences sur l'équilibre de la cellule familiale et l'environnement social.
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D – Grandes catégories de joueurs d'argent
Dans l'univers du jeu et spécialement des jeux d'argent, on peut classifier les joueurs en quatre catégories plus ou moins dangereuses.
     - Le gagneur qui est un vrai professionnel, réfléchi, patient, solide, équilibré, représente un joueur sur dix mille.
     - Le joueur occasionnel qui joue pour se divertir, passer une soirée entre amis.
     - Le flambeur qui joue par passion, excessif, recherche la décharge d'adrénaline.
     - Le brûleur, le plus dangereux pour lui et sa famille, ne joue que pour se détruire.

I – Le gagneur (un vrai pro)
     Déjà dans la vie de tous les jours il possède un tempérament de gagneur, il supporte mal la perte, l'accepte comme un mal nécessaire. Le gagneur sait mettre tous les moyens de son côté pour atteindre son objectif : vivre grâce au jeu.

     Le vrai pro (pas les joueurs sponsorisés) ne confond pas recette et bénéfice, ne met jamais son capital en danger, dépense judicieusement en fonction de ses rentrées.

Condition physique
     Il fait du sport régulièrement, ménage sa santé, mange et boit modérément. Lorsqu'il se présente à table, sa forme est au maximum, il possède déjà un petit avantage invisible par rapport à ceux qui arrivent fatigués, stressés, après une dure journée de travail.

Le mental
     Mentalement, il est au top, il se prépare avant la partie, relaxation, méditation, ce qui lui permet de mieux résister aux "bad beat" coups durs ou mauvais coups.

Techniques
     Le vrai pro lit beaucoup, étudie toutes les différentes techniques de jeu qu'il maîtrise parfaitement. L'expérience et sa culture des cartes lui permettent de jouer sereinement, son esprit reste éveillé pour se concentrer sur les moments importants.

Psychologie
     Il est patient, le temps joue en sa faveur, il n'est ni fier ni orgueilleux ni prétentieux, il ne cherche pas à contrarier le destin, à lutter systématiquement contre le mauvais sort.
     Au contraire, il écoute, observe, essaie de lire les signes de l'irrationnel pour mieux épouser le sort. Il observe et étudie l'évolution psychologique des individus tout au long de la partie pour mieux déceler leurs habitudes et comportements.
Gestionnaire
      Il gère son capital jeu comme un businessman, fait régulièrement ses comptes sans travestir la réalité. Il sait ralentir pendant les périodes de méforme et joue d'avantage pendant les périodes fastes. Ses dépenses fluctuent en rapport de ses gains, il n'entame jamais son capital qui grossit régulièrement.

Intelligence et bon sens
     Le vrai joueur pro qui peut vivre et gagner grâce au jeu se connaît parfaitement ce qui lui permet d'avoir un jugement sain imprégné de bon sens.

     Il sait reconnaître une table de pro et l'éviter : ce n'est ni ridicule ni indigne de fuir quand on estime l’objectif trop difficile.
Lorsque la chance n'est pas au rendez-vous, il sait lever le pied, respecte autant le veinard d'un jour que le bon joueur.

     Parfois, il faut savoir changer de crèmerie, le lait a tourné, le lieu n'est pas favorable, rien ne sert d'insister lorsque les résultats ne sont pas au rendez vous.

Eclectique et Hédoniste.

     Le vrai pro a d'autres sujets d'intérêts que le jeu, il ne s'ennuie pas et profite de tous les instants présents. "Carpe diem" son proverbe préféré lui sert de mentor.

     Le théâtre, le cinéma, la lecture, le golf, tout l'intéresse et l'enrichit lui donnant une dimension différente des autres joueurs qui tôt ou tard sombreront dans l'enfer du jeu.

     Je développerai d'avantage ce chapitre par la suite mais d'ores et déjà si vous vous êtes reconnus, chapeau ! Vous êtes dans l'élite.
II – Le joueur occasionnel
     Il représente la majorité de ceux qui jouent au casino et au poker, mais peut tôt ou tard entrer dans l'une des catégories décrites.

     Il joue souvent entre amis sans enjeu pour le fun davantage pour se distraire et se changer les idées, que pour gagner de fortes sommes d'argent.

     La plupart d'entre nous avons joué aux billes, aux osselets ou à la  belote  souvent  dans le but   de  gagner  mais  seulement pour
l'honneur, sans véritable intention d'en faire un profit.

     C'est un peu le même sentiment qui l'habite lorsqu'il joue, parfois il rentre dans un casino avec des amis ou de la famille, consacre un tout petit budget, il se fait plaisir, un plaisir sans lendemain, sans risque, parfois il perd mais cela n'affecte pas sa vie familiale ni professionnelle, la nuit il dort bien.
III – Le Flambeur
     Beaucoup de joueurs sont des flambeurs, le terme est choquant, il se suffit à lui-même.

     Flamber c'est magnifique, c'est fascinant comme un feu de cheminée dont les flammes virevoltent et crépitent, votre regard plonge soudain dans la braise comme hypnotisé par la magie du feu.

     Neron avait mis Rome à feu et à sang pour mieux contempler la beauté infernale d'un spectacle grandiose, celui d'un gigantesque incendie à perte de vue, un brasier qui fit d’innombrables victimes.

     Le mot est lâché, on est déjà dans l'antichambre de l'enfer du jeu, car le flambeur est dévoré par une passion qui le ronge, il joue au-dessus  de  ses  moyens  pour  mieux  vibrer,  pour  éprouver  des sensations extrêmes, pour recevoir cette fameuse
décharge d'adrénaline qui le transcende, pour se faire peur, alors peu à peu le désir du jeu s'insinue en lui dans ses veines, ses artères, partout, il commence à entrer dans le monde des flambeurs.

     Il lui suffit de quelques séances houleuses pour devenir accroc, il ne vit que pour faire des écarts, quand il perd il bande pour se refaire, quand il gagne il en veut plus, jamais satisfait.

     C’est une perpétuelle fuite en avant ou la frustration est reine, la notion du réel s’estompe progressivement pour un futur sans lendemain. La drogue virtuelle s'est infiltrée, il est piqué, son corps et son esprit sont désormais esclaves de cette nouvelle maîtresse.
IV – Le Brûleur
     C’est l’état extrême du flambeur, la dernière étape ou le but n’est plus de gagner ou de faire des écarts mais de bruler son oseille de jeter sa fraiche, de s’abandonner corps et âmes à la passion du jeu, dans le but de se détruire, de se punir, le subconscient domine le lucide pour l’amener en enfer.

     Pour le "Pro", le Bruleur c'est un cadeau du ciel, car le Brûleur se régale seulement quand il perd. Il se lamente, se plaint pour se faire consoler, il jure qu'il est noir, c'est une constante chez lui, le destin et les forces du malin sont contre lui.
     Pour bien montrer que tout cela est véridique, il fait tout de travers, pousse en méforme, ralentit en pleine forme, il jette, il brûle des deux bouts et pour se punir il continue à jouer de plus en plus mal.

     Comme le plongeur atteint par l'ivresse des profondeurs, il pénètre dans les profondeurs du désespoir, l'ivresse des grands fonds, peu à peu il perd la notion de l'argent, il est "full tilt", déconnecté de la réalité, il se consume peu à peu.

     En une soirée, il est capable de tout perdre : sa maison, sa fortune et même sa femme comme ce célèbre joueur Russe qui misa sa propre épouse pour se refaire.
E – Dans quelle catégorie êtes-vous ?
Vous vous êtes peut-être déjà reconnu dans l'une de ces quatre catégories sinon cocher les affirmations qui vous correspondent, si vous en avez plus de trois, vous êtes flambeur, peut-être même un brûleur….

- Impossibilité de résister à l'envie de jouer de l'argent
- Répétition fréquente et suivi des séances
- Monopolisation de la pensée pour le sujet
- Temps important consacré à la passion du jeu
- Agitation, angoisse, énervement, mauvaise humeur
- Fragilisation des comptes en banque et apparition de découverts
- Envie de rien, difficulté à s'occuper et à travailler
- Trouver le temps très long hors du jeu
- Parler sans arrêt des coups de poker, du jeu en général et surtout des mauvais coups
La seule façon de s'en sortir, c'est :

D'abord se reconnaître dans une catégorie, accepter honnêtement et reconnaître le problème, vouloir changer sincèrement et modifier son comportement.

Essayer de comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là

Se fixer de nouveaux objectifs raisonnables : réduire les fréquences, les montants, changer d'air, se faire interdire…

Comprendre et analyser comment on peut gagner sans risque.
P.G.
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